Secrets du Bois de la Guiéterie

15 juin 2024 : balades contées, inscription gratuite

avec Arnaud Codant, naturaliste du Parc et Sandrine Le Flohic, conteuse.
2 balades : à 10h30 et à 16h, durée 2h. A partir de 8 ans

Le Bois de la Guiéterie, classé en réserve naturelle régionale

Cet espace s'inscrit dans l’identité territoriale du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse. Son statut permet d’envisager une gestion en libre évolution, ce qui donne à cette forêt un faciès plus naturel et favorise une biodiversité variée et équilibrée. En butte, il présente une organisation qui suit les gradients géologiques locaux typiques, avec un plateau imperméabilisé par une couche argileuse et comprenant de très nombreuses mares forestières et un versant assis sur des sables de Fontainebleau, plus drainants, légèrement couverts par des colluvions de pente. Il y a un peu plus d’un siècle, le site a fait l’objet d’une exploitation par les carriers, extrayant le grès dans la pente, ou la meulière en plateau à des fins de construction et laissant ainsi des fosses béantes aujourd’hui d’un intérêt certain pour la biodiversité.

Des espèces rares en région parisienne

L’ensemble de ces paramètres conduit à distinguer ce boisement des autres par ses habitats mais également par les espèces floristiques d’affinité montagnarde rares sur le bassin parisien qu’on y retrouve (petite Pyrole, Raiponce en épi, etc.) – favorisée par des microclimats. Les enjeux faunistiques du site sont tournés autour de plusieurs groupes, dont les amphibiens avec la présence de tritons bénéficiant du réseau de mares en plateau, les oiseaux forestiers et certains mammifères, adeptes des terriers ou des cavités.

Un espace naturel fragilisé qu’il faut protéger

La réglementation en vigueur limite les usages, et encadre les comportements des visiteurs du site. Des transgressions sont néanmoins constatées avec la promenade des chiens en liberté, les sorties de chemin par les VTT, feux et campements, etc. Au-delà de l’aspect réglementaire, le changement climatique n’est pas sans conséquence : la forêt est fragilisée par les épisodes de sécheresse qui conduit à l’assèchement des mares, et à la diminution de l’épaisseur de la litière, et la multiplication des épisodes pluvieux intenses génère une forte érosion dans les pentes. L’ensemble de ces éléments fragilise l’écosystème forestier et accélère certains processus naturels, d’où la nécessité de retrouver une utilisation du site plus respectueuse, non-impactante.