Mis à jour le 16 novembre 2023
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Conseil scientifique

La mise en place d’un conseil scientifique n’est pas obligatoire au plan réglementaire. Néanmoins, la circulaire de 2008 insiste sur son utilité. La commission « Espaces Protégés » du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) est très attachée à l’existence d’un conseil scientifique et à son bon fonctionnement. Les Parcs ont un incontestable intérêt à se doter d’un tel conseil.

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Missions et attributions du Conseil scientifique

Le Conseil scientifique est un organe consultatif du Parc. Il est là pour l’aider à progresser. Il adhère à ses valeurs. La fidélité et la loyauté indispensables n’interdisent toutefois ni l’indépendance ni l’esprit critique.

Il est d’abord appelé à répondre à des sollicitations et saisines du Parc. En donnant son avis sur des orientations, des programmes précis, en apportant son regard et ses compétences, il contribue à co-construire, à évaluer, à suivre le projet de territoire. Il est appelé à répondre aux « missions scientifiques ponctuelles » : questions concrètes posées par les techniciens du Parc dans le cadre de leurs missions. Il peut également s’autosaisir. Force de proposition, lanceur d’alerte, il éclaire le Parc et ses structures sur des enjeux qui lui paraissent importants.

Les quatre missions principales :

Eclairage : mise en discussion scientifique (technique et éthique) et apport d’un regard scientifique collectif sur les enjeux auxquels est confronté le territoire et sur les grandes orientations prises par le Parc pour répondre à ces enjeux, en utilisant entre autres les démarches prospectives.

Expertise : utilisation des connaissances scientifiques afin d’apporter un avis scientifique ou des éléments de réponse collective aux questions que se pose le Parc (ex : opportunité d’une opération et évaluation de ses impacts, contribution à l’élaboration d’une publication scientifique et pédagogique), ou qui sont posées au Parc (ex : avis demandés au Parc, au sens réglementaire du terme), ou encore sur des projets de recherche soutenus par le Parc. Certains chercheurs peuvent ne pas souhaiter endosser une posture d’expert. Mais ce n’est pas tant d’expertises individuelles de la part des membres du conseil scientifique que le Parc a besoin, que d’une expertise scientifique collective (ou partagée) du conseil scientifique dans son ensemble.

Recherche : production d’une réflexion scientifique territorialisée en mobilisant les acquis de la recherche, veille scientifique sur les enjeux émergents et traduction de ces enjeux en questions à poser aux organismes de recherche, chargés de mettre en oeuvre l’activité de recherche proprement dite (le conseil scientifique est alors une interface, pour aider à la co-construction, entre le Parc et les chercheurs, de programmes de recherche). Au titre de cette mission, il doit aider le Parc à faire l’inventaire des travaux scientifiques (thèses, articles, mémoires de master…) concernant son territoire pour mieux valoriser son patrimoine et son action.

Pédagogie : contribution à faire connaître et valoriser les apports de la recherche au territoire, à promouvoir la culture scientifique et technique, participation à la mission du Parc en matière d’éducation, information, sensibilisation des citoyens et des acteurs du territoire.

Constitution

Organe consultatif du Parc constitué d’une équipe d’au moins une quinzaine de personnalités scientifiques, chercheurs et universitaires, de préférence encore en activité et désignés intuitu personae en fonction de leur(s) spécialité(s).

Représentatif et en bon équilibre des sciences de la vie et de la terre, et des sciences humaines, en lien avec les missions du PNR :

  • Géologie – Pédologie – Hydrologie – Ressource en eau – Climat
  • Ecosystèmes – Biodiversité – Trames écologiques
  • Paysage
  • Patrimoine – Culture – Corpus de connaissance
  • Education à l’environnement – Sociologie – Philosophie
  • Agriculture – Agroforesterie – Foresterie
  • Architecture – Urbanisme
  • Economie – Développement périurbain – Mobilité – Tourisme
  • Energie

Comprend des femmes et des hommes en capacité d’être en réseau, pouvant mobiliser la communauté scientifique (enseignement supérieur et organismes de recherche) dans leur domaine d’intervention.

Avec une largeur de vue, avec des scientifiques capables d’alerter sur des problématiques pas forcément perceptibles à l’échelle du territoire.

Réunit des qualités humaines d’ouverture et de curiosité, de respect et d’écoute, et bien sûr de rigueur, pour contribuer harmonieusement à la vie et à la productivité collectives du conseil.

Adhère aux valeurs des PNR.

Loyauté, indépendance, esprit critique.

Un conseil scientifique ainsi constitué n’est pas une enceinte fermée. Il peut au contraire, en tant que de besoin et en mobilisant ses réseaux, inviter ponctuellement un spécialiste, constituer des groupes de travail plus ouverts, etc.

Fonctionnement

Le conseil scientifique comporte de 15 à 20 membres permanents. Il peut faire appel à d’autres personnalités scientifiques autant que de besoin. Le conseil scientifique élit en son sein son (sa) président(e).

Pour faciliter l’organisation de son travail, le conseil scientifique se dote d’un bureau composé, si possible, de six représentant(e)s de différentes disciplines. Chaque membre du bureau est vice-président(e) du conseil scientifique et exprime un lien fonctionnel avec les missions techniques opérationnelles du Parc. Le bureau se réunit plusieurs fois par an et échange plus couramment par mail. Son rôle est notamment de :

  • Préparer les assemblées plénières.
  • Organiser et animer la vie du conseil scientifique.
  • Prendre les décisions courantes.
  • Etablir un plan d’action prospectif à court et moyen termes.

Le bureau doit afficher des orientations prioritaires subordonnées aux prospectives définies par le conseil scientifique.

Liste des membres du Bureau du Conseil Scientifique :

  • Président : François BETARD, Sorbonne Université (Géographie - Géologie - Géomorphologie)
  • Christelle BARON, Université Paris Cité - Manucoop (Ethnologie, Philosophie, Science de gestion ESS)
  • Pauline FRILEUX, Ecole national supérieur de paysage Versailles (Ecologie, Paysage, Ethnologie)
  • Ludwig JARDILLIER, Université Paris Saclay (Ecologie)
  • Gérard LACROIX, CNRS, Institut d'Ecologie et des Sciences de l'Environnement de Paris (Ecologie)
  • Pascal MAUGIS, Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (Hydrologie, Climatologie)
  • Jean-Baptiste MINNAERT, Sorbonne Université (Architecture, Urbanisme, Aménagement, Paysage, Histoire, Patrimoine)
  • Frédérique MOCQUET, ENSA Paris Est, Université Gustave Eiffel (Architecture, Urbanisme, Aménagement, Paysage, Histoire, Patrimoine)
  • Nathalie POTTIER, UVSQ, Université Paris Saclay (Hydrologie, Géographie, Patrimoine)

Les chargé(e)s de mission techniques opérationnel(le)s du Parc peuvent à tout moment s’adresser au bureau pour solliciter une mission scientifique ponctuelle (MSP).

La composition des membres du conseil scientifique, ainsi que son règlement sont arrêtés par délibération du bureau ou du comité syndical du Parc.

Missions scientifiques ponctuelles

  • Des missions créées sur mesure pour répondre à une problématique ponctuelle qui se pose au Parc, et pour laquelle un éclairage, un avis ou une réponse scientifique est utile (ex. : recherche d’une solution pour lutter contre une contamination botulique sur un étang ; pour définir le nombre de ruches biologiquement acceptables sans nuire aux pollinisateurs sauvages, etc.).
  • Portées par le (la) président(e) ou l’un(e) des vice-président(e)s du conseil scientifique.
  • Constituées lors d’un bureau, d’une assemblée plénière, ou à la demande du Parc ou des scientifiques pour répondre à une nouvelle problématique.
  • Non pérennes, elles se dissolvent à la fin de la mission.
  • En nombre illimité de missions.
  • Appel lancé à tous les membres du conseil scientifique, seuls les disponibles et intéressés répondent pour constituer la MSP.
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