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Superficie
824.00 ha
Nombre d'habitant
638 habitants

Présentation

Historique

Après les invasions normandes, le défrichement de la forêt de l'Iveline s’intensifie. Les petits hameaux disséminés dans la forêt se multiplient. Janvry, Mulleron, La Brosse sont mentionnés dans le rôle des feudataires de Montlhéry sous Philippe Auguste. La paroisse de Janvry apparaît pour la première fois dans un document de 1142. Dès le XIIe siècle, le peuplement est donc réparti en plusieurs îlots. Janvry dépendait alors de la châtellenie de Montlhéry.

La guerre de Cent Ans et les dévastations qui l’accompagnent entraînent la disparition d’une grande partie de la population et la ruine des cultivateurs les plus modestes. Au XVIe et au XVIIe siècle, les terres deviennent la propriété d’une grande bourgeoisie parisienne appartenant en particulier au Parlement de Paris. La famille de Baillon s’installe à Janvry en 1558.

Le droit de haute justice est accordé au seigneur Baillon de Janvry. Cependant, trois ans plus tard, un arrêt du Parlement le déboute. En 1650, le duc d’Orléans, comte de Montlhéry, accorde à Michel Ferrand, sieur de Beaufort, conseiller du roi au Parlement, le droit de haute justice, de tabellionage et de péage pour sa seigneurie de Janvry.

Les terres sont regroupées sous forme d’exploitations très étendues confiées à des métayers. Depuis le XVIIIe siècle, six fermes de Janvry forment un seul domaine appartenant au châtelain. À cette époque apparaissent les grosses fermes à cour fermée, situées au centre du village ou en plein champs. L’église, sans doute dévastée lors des guerres de religion, est en grande partie reconstruite en 1639. Le XIXe siècle est essentiellement marqué par la construction de puits communaux pour essayer de résoudre le problème de l’alimentation en eau et par la construction d’une mairie-école en 1869. La tradition agricole reste toujours présente aujourd’hui avec cinq fermes importantes, même si la majeure partie de la population va travailler dans les centres urbains voisins ou à Paris.

Origine du nom de la commune

Nom de personne d’origine latine, Januarius, augmenté du suffixe d’origine celtique acum adopté par les Gallo-Romains exprimant la notion d’appartenance : « le domaine de Janus ».

Particularités

Eglise Notre-Dame du Mont-Carmel, 13e-17e siècles

Le chœur de l’église ancien, permet de situer sa construction au 13ème siècle. Le clocher est rajouté au 14ème siècle. Au 15ème siècle, une grande nef est rajoutée à l’ancienne chapelle. Le col latéral sera lui rajouté au 16ème siècle. L’église est de nouveau dévastée lors des guerres de religion et est en grande partie reconstruite au début du 17ème siècle. Le maître-autel et son retable datent de la reconstruction de l’église vers 1639. De style Louis XIII, ils représentent un très bel ensemble de bois sculpté, don d’Anne du Tîxier, épouse de M. Beaufort-Ferrand, seigneur de Janvry.

Les fonts baptismaux, en marbre veiné rouge, ont conservé leur couvercle de cuivre. Le chemin de croix composé de 14 tableaux peints sur toile (en cours de restauration) a été offert par Napoléon III.

Les vitraux, offerts par la famille Reille propriétaire du château, réalisés par Pierre Potet maître-verrier à Paris, datent de 1973. Au-dessus du portail d’entrée très rustique, une niche abrite une statue de saint en pierre.

Dalle funéraire de Jean de Baillon

Jean de Baillon était d’une famille originaire de Chartres parmi les plus puissantes. Il avait de nombreux frères et sœurs dont Adam de Baillon, seigneur de Marivaux. Un siècle plus tard, les descendants d’Adam sont ruinés. Une de ses arrière-petites-filles Catherine Baillon débarque au Québec, contre son gré, en 1669 comme fille du roi. Catherine Baillon, arrière petite-nièce de Jehan de Baillon, se maria le 12 novembre 1669 à Québec et donna naissance à une lignée de plusieurs milliers de Nord-Américains, dont l’actuel premier ministre du Canada, Jean Chrétien, et Céline Dion.

Un « hostel neuf » est construit pas Jehan de Baillon vers 1560. Pierre Ferrand, seigneur de Janvry de 1643 à 1652, qui fut tué le 4 juillet 1652, pendant la Fronde, dans l’embrasement de l’Hôtel de ville de Paris lors d’une émeute populaire, fait des travaux dans le château : pavage en grès des douves, menuiseries et maçonnerie diverses.

En 1654, Hélène Ferrand, sa veuve, fait paver, en grès la cour devant le château. Elle fait également refaire les arches du pont d’entrée et le pont devant la basse-cour.

Forge de monsieur Joseph, rue du Marchais (signifie Marais)

La forge de monsieur Joseph, issu d’une dynastie de maréchaux-ferrant, fut installée, en 1903, par son grand-père, dans une ancienne ferme. Son arrière grand-père était déjà maréchal-ferrant à Fontenay-les-Briis à la fin du 19ème siècle. Il avait 4 filles et un de ses ouvriers, originaire de la Beauce, en épouse une et crée sa propre forge à Janvry vers 1900. C’est en 1903, que son grand-père s’installe dans la maison actuelle. Une de ses filles épouse, à son tour, un de ses ouvriers, également Beauceron, qui prend sa succession en 1922. Monsieur Joseph a lui-même travaillé 10 ans comme maréchal-ferrant dans la forge de son père avant de lui succéder en 1938. Il exercera dans cette forge jusqu’en 1986. Monsieur Joseph a exercé ses talents comme peintre, prenant comme sujet favori la commune de Janvry.

Image
Janvry
Maison « La chanson »

Pavillon à l’italienne de belle apparence qui, à la fin du 19ème siècle, appartient au chansonnier Charles Vincent, président du Caveau Moderne et auteur de « poésies estimées ». Cette maison devient ensuite la propriété du chanteur russe Chaliapine. Elle a toujours été le rendez-vous d’artistes tels Coco Chanel et Gérard Philippe, qui peignit une des chambres lors d’un de ses séjours.

Halle de chargement ferme de l’église

Située au centre d’une cour de ferme, qui apparaît déjà sur le plan d’intendance de 1784, cette halle a été bâtie pour charger les charrettes à l’abri des intempéries. Elle se trouve dans l’axe de la porte charretière qui a été rehaussée pour laisser passer les véhicules avec leur chargement de paille et de foin vendus à des entreprises parisiennes. La ferme de l’église fournissait la Glacière de Paris qui assurait la livraison de glace avec des charrettes à chevaux.

Atelier du peintre Garo à la Petite ferme autrefois appelée « Ferme de la Chevalerie »

La Petite ferme a appartenu pendant des siècles aux seigneurs de Janvry qui la louaient. Les bâtiments datent sans doute du 17ème siècle et sont disposés autour d’une cour carrée. Rachetée par la commune, elle sert de centre culturel et accueille l’atelier du peintre pointilliste Garo. Artiste connu dans le monde entier et l’on trouve ses œuvres au Vatican, à l’Unesco de Paris, en Arménie, au Liban, à Venise, à Los Angeles. Il a exposé dans de nombreux pays.

Paysages

LA VALLÉE VIOLETTE

C’est une entaille dans le rebord du plateau de Janvry qui naît au hameau de Mulleron puis descend en s’élargissant vers le sud, en direction de Fontenay. Depuis quelques décennies, on a assisté à une transformation de l’occupation du sol sur le versant est, le bois de Marivaux est devenu un golf, alors que la plupart des cultures sur les petites parcelles de la partie axiale sont abandonnées, du fait de leur faible fertilité. La nature sableuse du sol n’est propice qu’aux cultures exigeant des sols meubles, comme les pommes de terre ou l’asperge. Pour certains, ce serait d’ailleurs à la couleur violette des jeunes pousses de ce légume sortant de terre que la vallée devrait son nom.

La flore de la vallée se caractérise par sa richesse (188 espèces sur seulement 5 hectares dans la partie janvryssoise) mais aussi par la rareté de quelques-unes d’entre elles. Par exemple, si parmi les 6 espèces d’Orchidées qui ont été notées 3 sont communes dans les environs (Orchis des montagnes, Orchis bouc et Ophrys abeille), deux sont assez rares en Ile-de-France (Orchis bouffon et Orchis singe) et on a vu apparaître en 2005 le Sérapias langue, espèce méridionale jamais vue jusque là au-delà de Nogent-sur-Vernisson dans le sud du Loiret. Malmenée par les sangliers en 2008, la petite population n’a pas été revue depuis 2010.

La valeur patrimoniale de cette flore risque de se déprécier sans une gestion appropriée du site, qui consiste à maintenir la diversité des habitats et à lutter contre l’enfrichement naturel qui succède à l’abandon. La commune de Janvry, sensibilisée à ce problème, achète les parcelles mises en vente afin de protéger le site

 

Adresse

Mairie
rue des Genévriers
91640 Janvry
France

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Voir aussi