Eglise Notre-Dame du Mont-Carmel, 13e-17e siècles
Le chœur de l’église ancien, permet de situer sa construction au 13ème siècle. Le clocher est rajouté au 14ème siècle. Au 15ème siècle, une grande nef est rajoutée à l’ancienne chapelle. Le col latéral sera lui rajouté au 16ème siècle. L’église est de nouveau dévastée lors des guerres de religion et est en grande partie reconstruite au début du 17ème siècle. Le maître-autel et son retable datent de la reconstruction de l’église vers 1639. De style Louis XIII, ils représentent un très bel ensemble de bois sculpté, don d’Anne du Tîxier, épouse de M. Beaufort-Ferrand, seigneur de Janvry.
Les fonts baptismaux, en marbre veiné rouge, ont conservé leur couvercle de cuivre. Le chemin de croix composé de 14 tableaux peints sur toile (en cours de restauration) a été offert par Napoléon III.
Les vitraux, offerts par la famille Reille propriétaire du château, réalisés par Pierre Potet maître-verrier à Paris, datent de 1973. Au-dessus du portail d’entrée très rustique, une niche abrite une statue de saint en pierre.
Dalle funéraire de Jean de Baillon
Jean de Baillon était d’une famille originaire de Chartres parmi les plus puissantes. Il avait de nombreux frères et sœurs dont Adam de Baillon, seigneur de Marivaux. Un siècle plus tard, les descendants d’Adam sont ruinés. Une de ses arrière-petites-filles Catherine Baillon débarque au Québec, contre son gré, en 1669 comme fille du roi. Catherine Baillon, arrière petite-nièce de Jehan de Baillon, se maria le 12 novembre 1669 à Québec et donna naissance à une lignée de plusieurs milliers de Nord-Américains, dont l’actuel premier ministre du Canada, Jean Chrétien, et Céline Dion.
Un « hostel neuf » est construit pas Jehan de Baillon vers 1560. Pierre Ferrand, seigneur de Janvry de 1643 à 1652, qui fut tué le 4 juillet 1652, pendant la Fronde, dans l’embrasement de l’Hôtel de ville de Paris lors d’une émeute populaire, fait des travaux dans le château : pavage en grès des douves, menuiseries et maçonnerie diverses.
En 1654, Hélène Ferrand, sa veuve, fait paver, en grès la cour devant le château. Elle fait également refaire les arches du pont d’entrée et le pont devant la basse-cour.
Forge de monsieur Joseph, rue du Marchais (signifie Marais)
La forge de monsieur Joseph, issu d’une dynastie de maréchaux-ferrant, fut installée, en 1903, par son grand-père, dans une ancienne ferme. Son arrière grand-père était déjà maréchal-ferrant à Fontenay-les-Briis à la fin du 19ème siècle. Il avait 4 filles et un de ses ouvriers, originaire de la Beauce, en épouse une et crée sa propre forge à Janvry vers 1900. C’est en 1903, que son grand-père s’installe dans la maison actuelle. Une de ses filles épouse, à son tour, un de ses ouvriers, également Beauceron, qui prend sa succession en 1922. Monsieur Joseph a lui-même travaillé 10 ans comme maréchal-ferrant dans la forge de son père avant de lui succéder en 1938. Il exercera dans cette forge jusqu’en 1986. Monsieur Joseph a exercé ses talents comme peintre, prenant comme sujet favori la commune de Janvry.

Maison « La chanson »
Pavillon à l’italienne de belle apparence qui, à la fin du 19ème siècle, appartient au chansonnier Charles Vincent, président du Caveau Moderne et auteur de « poésies estimées ». Cette maison devient ensuite la propriété du chanteur russe Chaliapine. Elle a toujours été le rendez-vous d’artistes tels Coco Chanel et Gérard Philippe, qui peignit une des chambres lors d’un de ses séjours.
Halle de chargement ferme de l’église
Située au centre d’une cour de ferme, qui apparaît déjà sur le plan d’intendance de 1784, cette halle a été bâtie pour charger les charrettes à l’abri des intempéries. Elle se trouve dans l’axe de la porte charretière qui a été rehaussée pour laisser passer les véhicules avec leur chargement de paille et de foin vendus à des entreprises parisiennes. La ferme de l’église fournissait la Glacière de Paris qui assurait la livraison de glace avec des charrettes à chevaux.
Atelier du peintre Garo à la Petite ferme autrefois appelée « Ferme de la Chevalerie »
La Petite ferme a appartenu pendant des siècles aux seigneurs de Janvry qui la louaient. Les bâtiments datent sans doute du 17ème siècle et sont disposés autour d’une cour carrée. Rachetée par la commune, elle sert de centre culturel et accueille l’atelier du peintre pointilliste Garo. Artiste connu dans le monde entier et l’on trouve ses œuvres au Vatican, à l’Unesco de Paris, en Arménie, au Liban, à Venise, à Los Angeles. Il a exposé dans de nombreux pays.