Mis à jour le 19 juillet 2022
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Création de la centrale photovoltaïque citoyenne

Depuis fin 2019, un groupe d’habitants s’est lancé dans l’aventure d’une centrale solaire citoyenne afin de produire ensemble une énergie locale et renouvelable.

L’appel a été lancé par le Parc mais très vite, les habitants s’en sont emparés : « La dynamique est vraiment porteuse, l’ambiance est enthousiaste. On est tous là pour une seule et même chose : se rassembler pour produire de l’énergie propre, près de chez nous ! » Guillaume Mercier, 38 ans, habite le Mesnil-Saint-Denis. Dès les premières réunions publiques, en 2018, il a voulu s’engager : « J’ai déjà une forte sensibilité écologique et je fais beaucoup d’efforts individuellement. Mais je cherchais à agir à plus grande échelle… » Produire une énergie renouvelable, c’est limiter le recours aux ressources fossiles (gaz, pétrole) et donc limiter la production de gaz à effet de serre, mais aussi développer l’autonomie energétique.
 
Aujourd’hui, Guillaume est le président d’EnREV, pour Énergie Renouvelable en Vallée de Chevreuse. L’association,
 officiellement créée en février 2020, compte une vingtaine d’adhérents. Ils sont accompagnés par le PNR, le réseau Énergie Partagée et l’Agence locale de l’énergie et du climat de Saint-Quentin-en-Yvelines (Alec SQY) via l’animateur Guillaume Fournier. Bientôt, le groupe prendra le statut de société coopérative qui permet une gouvernance collective tout en menant l’activité économique de production et de vente d’énergie.
 
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Recenser les toits
 
EnREV espère commencer à produire en 2022 et créer au moins quatre centrales. Mais au fait, qu’est-ce qu’une centrale solaire ? C’est une petite unité de production : un ensemble de panneaux posés sur un toit et raccordé au réseau électrique. « Une toiture optimale fait environ 240 m2, est orientée sud ou ouest, n’a pas d’encombrement comme des fenêtres ou cheminées, » détaille Guillaume Fournier. Les bâtiments municipaux sont des sites parfaits : hôtels de ville, gymnases, centres techniques, etc. Une centaine de toits-candidats potentiels ont été recensés sur le Parc puis, l’été dernier, les membres du collectif sont allés voir, un par un, ceux qui étaient réellement adaptés.
 
« Nous menons aussi une vraie réflexion sur l’écobilan, explique le président d’EnREV. Ce serait dommage que l’empreinte carbone globale soit mauvaise. » Bien sûr, la production de panneaux n’est pas neutre d’un point de vue environnemental : l’extraction de la matière première se fait toujours en Chine. Mais désormais, la majorité des cellules photovoltaïques ne sont plus composées de terres rares, mais de silicium, présent en abondance sur Terre et totalement recyclable. Pour la fabrication, une société française sera choisie. Concernant la durée de vie, « la garantie constructeur est de vingt ans mais les dispositifs sont utilisables pendant trente ou quarante ans, souligne Guillaume Fournier. Cela permet de continuer à produire bien au-delà de la période d’amortissement des investissements. »
 
Au final, les panneaux seront recyclés à plus de 95%, au sein d’une filière française.
Première installation lancée !
 
La première commune à se déclarer intéressée, c’est Magny-les-Hameaux. Le toit du centre de loisirs est idéal. L’étude de faisabilité technique préalable aux travaux a été lancée grâce au financement à 80% d’un appel à projets de la Région Île-de-France. Avant l’été, si les résultats de l’étude confirment la faisabilité de cette implantation, l’installation des premiers panneaux de la centrale solaire citoyenne pourra commencer ! « Une fois que la commune a mis à disposition son toit, elle n’a plus rien à faire, précise l’animateur de l’Alec. L’installation comme l’entretien sont à la charge de la coopérative. »
 
Lorsque l’énergie sera récoltée, elle sera revendue à un distributeur d’électricité. Et les bénéfices, modestes, reviendront au collectif pour être injectés dans la création d’autres centrales – même si chacun pourra choisir de récupérer sa part et ses bénéfices. « La vocation du projet n’est pas d’être lucratif, exprime Guillaume Mercier. On ne cherche pas à favoriser notre propre intérêt. On travaille pour l’intérêt de tous, qui est la planète ! Je veux donner le bon exemple à mes filles. »
 
Article de Sophie Martineaud pour l'Echo du Parc n°86 (mars 2021)
Envie de donner un coup de main ?
 
Que vous ayez envie de donner un peu de votre temps ou de vos compétences, ou que vous souhaitiez tout simplement soutenir le projet, vous pouvez adhérer à l’association, moyennant 10 euros par an. Pour plus de renseignements :

Etudier votre potentiel solaire

Si vous êtes plutôt intéressé par une installation individuelle de panneaux solaires ou photovoltaïques sur votre toit, utilisez le cadastre solaire pour estimer votre potentiel, votre investissement, vos aides et trouver des installateurs locaux qualifiés.

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