Mis à jour le 31 janvier 2023
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Restaurer local

Faire évoluer le bâti ancien, sans le dénaturer.

bati ancien les molières

Une grande partie des habitations dans le Parc naturel sont bien sûr déjà construites ! L'enjeu est donc d'apporter des réponses adaptées à chaque type d'habitation, selon son ancienneté, le type de construction et les matériaux utilisés. Grâce aux conseils et aux outils du Parc, les particuliers peuvent à la fois rénover leur logement, améliorer la performance énergétique du bâti, ou envisager des extensions, sans dénaturer, ni banaliser une architecture qui  façonne aussi l'identité de la région et donne son charme aux rues des villages.

C'est pourquoi les techniciens du Parc vous propose toutes une palettes d'outils pour d'abord comprend le bâti ancien, ses caractéristiques, ses matériaux emblématiques. De la maison rurale, à la maison bourgeoise ou du pavillon contemporain à la longère, chaque habitat à son histoire et ses codes. Les identifier permet une restauration qui valorise ou réinterprète

La mission Architecture accompagne les particuliers dans leur projet d’aménagement et de construction. Soit les particuliers s’adressent directement au Parc avant de réaliser des travaux, soit les services urbanisme des communes et des intercommunalités interrogent le Parc afin de conseiller au mieux les particuliers ayant déposé une autorisation de travaux.

La mission Architecture du Parc réalise gratuitement environs 500 conseils aux particuliers par an.

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Conseils architecturaux pour les particuliers

Pour chaque demande, les projets sont étudiés et une note de conseil est rédigée, portant sur la volumétrie et l’emplacement du bâtiment sur la parcelle, le choix des matériaux et des couleurs, l’expression architecturale du projet…

Conseiller les particuliers sur l’architecture est une mission du Parc consignée dans sa charte. Concrètement comment ça se passe ?

Les demandes arrivent très régulièrement sans que l’on n’ait à les susciter. Certains particuliers nous contactent directement, d’autres sont envoyés par leur commune ou par l’Architecte des Bâtiments de France (ABF). Les commerçants nous consultent aussi. Chaque fois, nous étudions les projets et rédigeons une note de conseil comprenant des éléments sur l’emplacement du bâtiment dans la parcelle, les couleurs à privilégier, la forme de la toiture, les matériaux de la façade… Nous joignons souvent des photos et des exemples de belles réalisations pour inspirer les propriétaires et leur donner des idées.

Sur quels sujets, vous consulte-t-on le plus ?

Le plus souvent, on nous interpelle sur des projets où il n’y a pas d’architecte : pavillons ou lotissements. Nous faisons souvent les mêmes remarques. L’enjeu est d’apporter de l’harmonie et de la qualité sur des maisons conçues par des constructeurs différents qui n’ont pas de culture architecturale. Nous les invitons à améliorer l’implantation des maisons sur la parcelle, à simplifier les formes et les volumes, à utiliser des matériaux et savoir-faire traditionnels, à préférer telle ou telle couleur…

Ne réduisez-vous pas la créativité ?

Au contraire on recommande l’architecture contemporaine en soutenant de nombreux projets parfois très innovants comme des maisons passives ou écologiques. C’est d’ailleurs une des missions principales des Parcs naturels régionaux. On encourage par exemple le recours aux énergies renouvelables, les toitures végétalisées, les matériaux biosourcés, etc. Un des enjeux est d’arriver à trouver une bonne harmonie entre le bâti ancien et une architecture qui répond aux besoins actuels.

Ce service de conseils architecturaux existe depuis la création du Parc. Votre travail a-t-il changé le visage du Parc ?

Certainement, aujourd’hui, nous pensons qu’on peut être fiers du résultat des conseils du Parc qui ont tiré l’architecture du territoire vers le haut. Au niveau des enseignes et des devantures, nous sommes largement monté en qualité. Nos gouttes d’eau architecturales ont donné une teinte particulière à nos villages.

Evidemment toutes les erreurs qui ont été évitées ne sont pas visibles, mais c’est en sortant du territoire du Parc qu’on prend conscience de la qualité des paysages bâtis que l’on a ici.

Propos recueillis par Hélène Binet pour l'Echo du Parc n°74 (avril-juin 2017)

 

8 logements aux Mesnuls

« On est passé d’une « barre » de 8 logements à 2 ensembles de 4 logements très distincts. »

Le conseil du Parc : Dans le projet initial, les logements étaient tous juxtaposés et formaient une grande barre. La mairie nous a demandé d’intervenir en amont sur ce projet de logements passifs, ce qui nous a permis de le faire évoluer. Le résultat est très satisfaisant, les logements sont beaucoup mieux intégrés dans leur grande parcelle arborée.

Maison Roger à Bullion

« Nous avons orienté les propriétaires vers des artisans spécialisés dans les techniques anciennes.»

Le Parc a octroyé une aide de financière pour restaurer cette façade en plâtre datant du XIXe. Pour que la restauration soit la plus fidèle par rapport à l’original, le projet s’est basé sur des cartes postales anciennes et des prélèvements sur place. La façade devrait prochainement être labellisée par la Fondation du Patrimoine.

Maison Farman à Magny-les-Hameaux

« Nous avons réalisé une note de conseils très détaillée. »

La famille Farmann souhaitait rénover les façades de son habitation tout en respectant les qualités de ce bâti ancien. Nous lui avons fourni des conseils très précis sur tous les éléments de restauration et donné une liste d’artisans qualifiés très attentifs au bâti ancien.

Charcuterie à Chevreuse

« Nos guides architecturaux ont permis de bien définir le projet en amont. »

Accompagnée par la mission développement économique du Parc, la charcuterie de Chevreuse s’était appuyée sur nos guides thématiques pour concevoir sa rénovation. Nous avons gagné du temps et cela nous a permis de nous concentrer sur les détails.

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Charcuterie à Chevreuse

Ferme Gousson à Mareil-le-Guyon

« Nous avons réorganisé les bâtiments sur la parcelle. »

M. et Mme Gousson souhaitaient étendre leurs hangars agricoles dans une zone où la visibilité est très lointaine. Notre rôle a été de travailler sur l’implantation des nouveaux bâtiments sur la parcelle et sur le choix des matériaux. Nous avons préconisé un bardage bois à la place de la tôle. Au final, cela permet d’avoir une ferme qui se referme un peu sur elle-même comme les anciennes fermes et non pas de grands hangars ouverts sur la plaine.

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