Mis à jour le 15 novembre 2022
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Sauvegarder le patrimoine rural

Qu’il appartienne aux communes ou à des particuliers, le petit patrimoine est souvent une charge lourde à assumer. Quelles techniques privilégier pour sa restauration ? Comment financer les travaux ? A toutes ces questions, le Parc apporte des solutions pour que ces constructions qui font le caractère de nos paysages ne disparaissent pas.

Maisons rurales, lavoirs, pigeonniers, fermes, petits ponts, façades anciennes, murs de clôtures en pierre constituent autant de trésors du patrimoine souvent méconnus voire ignorés. Pour modestes qu’ils soient et tout autant que les églises et bâtiments plus prestigieux, ils sont la mémoire de la vie quotidienne des générations passées et doivent être préservés et entretenus selon leurs propres caractéristiques architecturales. Ils font partie intégrante du paysage dont ils constituent parfois un élément essentiel. Pourtant, ils sont souvent délaissés faute d’intérêt ou de moyens pour les entretenir.

C’est oublier que le Parc propose chaque année d’aider les communes, tout comme les particuliers et les agriculteurs, à maintenir en état ou à restaurer ce patrimoine, d’abord par des conseils, mais aussi en subventionnant jusqu’à 70 % des travaux avec un plafond de 75 000 euros pourvu qu’ils correspondent aux critères d’éligibilité.

La démarche est simple : il suffit de contacter le Parc et de monter un dossier. « En contrepartie de l’aide, les travaux doivent être réalisés dans les règles de l’art, explique Bernard Rombauts, architecte au Parc. Pour cela nous sommes présents tout au long du projet pour conseiller les artisans qui mènent les travaux de restauration ». Mais attention de ne pas attendre trop longtemps avant d’agir. Il est toujours plus simple et moins coûteux de faire de petites interventions régulièrement. Le Parc finance également des études préalables pour poser un diagnostic avant tout travaux.

Contact : Anaïs MAHDAVI, a.mahdavi[at]parc-naturel-chevreuse.fr

Lavoir, fontaine et abreuvoir (Méré)

C’est un endroit un peu à l’écart du village qui abrite une petite merveille : un ensemble comprenant un lavoir, un abreuvoir et une fontaine. Tout était très abîmé. L’abreuvoir avait même été comblé. Alors que la commune faisait réaliser les travaux elle a également ouvert, sur les conseils du Parc, l’impasse au bout de laquelle il se situait pour retrouver une connexion avec le réseau des sentiers environnants et redonner vie à ce site.

  • Montant des travaux aidés par le Parc : 32 000 €
  • Coût pour la commune : 9 600 €
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Lavoir, fontaine et abreuvoir à Méré

Ferme (Senlisse)

Le mur de cette ferme équestre a retrouvé son colombage qui était fortement dégradé. Le temps avait fait son oeuvre et il menaçait de s’effondrer. La restauration était donc très urgente. Le propriétaire a profité de ces travaux pour refaire la toiture dans un style comparable à ce qu’elle était à l’origine, ce qui a permis de protéger dans le même temps la bâtisse et le mur à colombage. Restaurer une ferme est une entreprise vaste et coûteuse qui incite les propriétaires à effectuer des travaux progressivement en commençant ici par un mur, là par une porte…

  • Montant des travaux : 12 000 €
  • Coût pour l’agriculteur : 8 400 €
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Ferme Senlisse

Clôture privée (Saint-Rémy-lès-Chevreuse)

Derrière ce mur de clôture se cache une maison privée dont les ornementations de façade sont caractéristiques des maisons en rocaillage des années 1930. L’ensemble forme une construction équilibrée et harmonieuse dont il fallait préserver l’unité. La restauration du portail et des clôtures a redonné à la maison son cachet d’origine visible aujourd’hui par les nombreux passants de cette rue.

  • Montant opération : 6 856 €
  • Coût pour le particulier : 5 484 € (possibilité également de bénéficier d’avantages fiscaux sur ces travaux via la Fondation du patrimoine)
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Clôture privée Saint-Rémy-lès-Chevreuse

Citerne enterrée (Saint-Léger-en-Yvelines)

Au coeur de la forêt, ce monticule sur lequel se dressent de hauts chênes cache une curiosité : une citerne enterrée dont la datation est incertaine. Romaine pour certains, elle serait médiévale pour d’autres. De plan carré, elle est revêtue de carreaux de terre cuite. En son centre se trouve un magnifique pilier qui soutient les 4 voûtes. Avant toute restauration, encore fallait-il connaître avec précision l’état de la citerne et établir un programme de travaux selon l’urgence des interventions. Un diagnostic précis réalisé par un architecte du patrimoine s’imposait. Tout est désormais chiffré, mais, il reste encore à poursuivre les recherches historiques et archéologiques avant de commencer les travaux.

  • Montant de l’étude : 2 900 €
  • Coût pour la commune : 870 €

Article de Pierre Lefèvre pour l'Echo du Parc n°70 - mars 2016

 

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