Mis à jour le 22 août 2022
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1913–2013 : Cent ans de protection (2013)

Monuments classés et inscrits

Un monument historique est reconnu pour sa valeur patrimoniale. La protection à ce titre n’est pas un label mais bien un dispositif législatif destiné à le protéger du fait de son intérêt historique, artistique, architectural, scientifique ou technique.

Une distinction est faite par la loi de 1913 entre les monuments « classés » et ceux « inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques » :
  • sont classés, « les immeubles dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public ».
  • sont inscrits, « les immeubles qui, sans justifier une demande de classement immédiat au titre des monuments historiques, présentent un intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation ».

Voir le tableau général des monuments classés et inscrits du territoire du Parc

L’immeuble classé ou inscrit ne peut être détruit, déplacé ou modifié. Un immeuble classé ne peut faire l’objet de travaux de restauration ou de réparation sans accord préalable du ministre de la Culture. Les travaux autorisés se font ensuite sous surveillance de l’administration. L’inscription d’un monument oblige son propriétaire à informer l’administration pour tout projet de travaux qui viendrait modifier l’état ou l’aspect du site. Il reste cependant libre du choix de l’architecte ou de l’entreprise qui réalise les travaux.
Peu à peu l’idée de protection s’est étendue et ne concerne plus seulement les édifices mais des espaces entiers. La loi sur les sites protége les paysages dès 1930. La loi sur les secteurs sauvegardés préserve les quartiers anciens des villes depuis 1962 et une loi de 2010 instaure les AVAP, aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine, en remplacement des ZPPAUP (zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) créées en 1983. Ces AVAP peuvent concerner des villages entiers et instaurent un règlement s’appliquant à tous. L’objectif est de mettre en valeur le patrimoine bâti et les espaces dans le respect du développement durable.
Les châteaux et domaines
 
La situation géographique exceptionnelle de la Vallée de Chevreuse a favorisé une constellation extraordinaire de châteaux et domaines. Des châteaux forts issus du Moyen-âge aux manoirs et demeures seigneuriales, le Parc dénombre une trentaine de châteaux et domaines protégés. Le château de la Madeleine, à Chevreuse, inscrit en 1948, est l’un des témoins de l’époque féodale. De nombreux châteaux remaniés à l’époque moderne font aussi aujourd’hui la richesse et l’identité du territoire.
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château des Mesnuls
Château des Mesnuls (sont classés : conciergerie, orangerie, bassin, cloître, escalier,
élévation, logis, toiture, balustrade, décor intérieur, vasque)
 
  • Domaine de Saint-Jean-de-Beauregard, (sont classés : communs, orangerie, chapelle, allée, parc, jardin potager, jardin botanique, clôture).
  • Château de Dampierre, (sont inscrits : communs, abreuvoir, pavillon, clôture, grille).
Les édifices religieux
 
Le patrimoine religieux de la Vallée de Chevreuse a en majorité été construit au XIIe et XIIIe siècles. Il a cependant subi différentes phases de construction ou reconstruction suite à la Guerre de Cent Ans et aux Guerres de Religion. Le travail de restauration a été fait en respectant une caractéristique locale : l’utilisation de la meulière, matériau largement répandu dans la région. Le patrimoine religieux couvre une large palette d’édifices allant des églises et chapelles aux cimetières.
 
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abbaye-notre-dame-de-la-roche-header
Abbaye Notre-Dame de la Roche à Lévis-Saint-Nom
(sont inscrits : cloître, chapelle, salle, capitulaire, logis abbatial, communs, pigeonnier)
 
  • Église Saint-Vincent à Bullion (inscrite en totalité)
  • Église Saint-Rémy Saint-Jean-Baptiste à Gif-sur-Yvette (inscrite en totalité).
  • Église Saint-Martin à Bazoches-sur-Guyonne (sont inscrits : tombeau, clocher, porche).
Le patrimoine urbain
 
Le patrimoine de la vie administrative et communale. Certains monuments situés en zone urbaine et présentant un caractère particulier font l’objet d’une protection.
  • Hôtel des Postes de Rambouillet, (est inscrite : l'élévation)
 
Les maisons d’architectes ou de célébrités. Du fait de leur modernité et de leur qualité architecturale, certaines maisons bénéficient très tôt d’une protection.
  • Maison Louis Carré à Bazoches-sur-Guyonne, (sont classés : garage, piscine, jardin, portail).
  • Maison Wogenscky à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, (est inscrit : le jardin).
 
Les AVAP : Sont concernées les villes de Montfort-l’Amaury et Rambouillet.
Les jardins et le patrimoine rural
 
Certaines allées, certains jardins ou encore certaines fermes sont des éléments intégrés à la protection du fait de leur fragilité face au temps et à l’usage. Des petits monuments comme les bornes armoriées ou les croix font également parties de la protection.
  • Jardins du château de Breteuil à Choisel, (sont classés : douves, pigeonnier, parc, jardin régulier).
  • Les granges de Port-Royal à Magny-les-Hameaux, (sont classés : grange, bâtiment conventuel, puits, ferme, pressoir, écurie, étable, communs, parc, école).
  • Parc du château de Groussay à Montfort-l'Amaury (sont classés : jardin paysager, parc, fabrique de jardin, volière, théâtre, pont, bassin, décor intérieur, salon).
Les Labels patrimoniaux
 
À côté des dispositifs réglementaires et législatifs, le ministère de la Culture attribue à certains lieux ou établissements un label patrimonial. Quatre des six labels existants sont représentés dans le Parc.
Ville et pays d’art et d’histoire
 
La ville de Rambouillet a été labellisée en 2006. Ce label est attribué aux communes qui s’engagent dans un processus
de médiation, de mise en valeur et de conservation du patrimoine afin que les habitants s’approprient l’architecture et le patrimoine de leur ville.
Patrimoine du XXème siècle
 
Ce label porte à la connaissance du public les édifices et ensembles urbains du XXème siècle, témoins des évolutions techniques, culturelles, sociales, politiques ou encore économiques de ce siècle.
Dans les communes du Parc, huit édifices bénéficient de ce label : la Maison Louis Carré à Bazoches-sur-Guyonne, l’église Saint-Martin à Grosrouvre (vitraux), la Maison-Musée Maurice Ravel et le château de Groussay à Montfort l’Amaury (agrandissements XXe, théâtre, parc et fabriques), l’hôtel des Postes à Rambouillet, la maison Wogensky et le château de Vaugien à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (pour ses parties XXe) et le château de Pinceloup à Sonchamp.
Maison des Illustres
 
111 maisons sont labellisées en France dont la Maison-Musée Maurice Ravel à Montfortl’Amaury. Elles ont toutes pour objectif de conserver et de transmettre la mémoire d’hommes et de femmes qui y ont vécus et ont laissé leur nom dans l’histoire politique, sociale et culturelle de la France.
Jardin remarquable
 
Peut se voir attribuer ce label tout jardin ouvert au public qui représente un grand intérêt historique, esthétique ou botanique. Cinq jardins bénéficient de ce label dans les communes du Parc : le jardin du château de Breteuil, le parc du château de Courson, le parc du château de Groussay, le jardin du Domaine National de Rambouillet, le parc du château de Saint-Jean-de-Beauregard.
 
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